En résumé, pour que l'Ecole soit le lieu où se vivent des valeurs partagées et le lieu où se crée du commun (à l'encontre de la société de la dé-liaison), il faut commencer par ceux qui élèvent : les adultes. De la qualité du lien qu'ils tisseront entre eux découlera la qualité du lien entre eux et les élèves et la qualité du lien entre les élèves eux-mêmes. Selon nos deux auteurs, cela nécessite que l'Etat fixe un large programme commun à tous les établissements ("la rencontre de la différence de l'altérité, la formation des élèves à l'engagement citoyen, l'acquisition de la pensée critique, la création artistique, etc.") et que chaque établissement soit libre d'atteindre ces objectifs comme il le souhaite pourvu qu'il y ait une réflexion collective de l'équipe pédagogique. Et ce soir finalement, tel que cela est décrit dans le livre, chacun de nous y est allé de son expérience : le temps à trouver, l'immobilisme des collègues, le manque d'affinité avec certains collègues, etc. Bref, il serait sinon impossible, du moins très difficile de créer ces collectifs. Constat désolant et désolé. Alors que faire ?
Nous avons l'exemple de Jésus avec nous. N'a-t-il pas réussi à créer ce collectif ? Le chemin n'était pas pavé de roses mais il a réussi et les communautés chrétiennes sont nées dans le partage de son message d'amour et de pardon. Qu'il soit pour nous une lumière et qu'il nous aide à aller chercher les autres (quels qu'ils soient) et à les convaincre du bienfondé d'une action commune, réfléchie, pour faire grandir nos élèves. Que son exemple nous pénètre et rayonne dans nos gestes, dans nos paroles comme Saint-François le demande dans sa prière.
« Seigneur, dans le silence de ce jour naissant, je viens vous demander la paix, la sagesse et la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde avec des yeux remplis d’amour ; être patient, compréhensif, doux et sage ; voir vos enfants au-delà des apparences, comme vous les voyez vous-même, et ainsi, ne voir que le bien en chacun.
Fermez mes oreilles à toute calomnie, gardez ma langue de toute malveillance et que seules les pensées qui bénissent demeurent en mon esprit.
Que je sois si bienveillant et si joyeux que tous ceux qui m’approchent sentent votre puissance et votre présence.
Revêtez-moi de votre beauté, Seigneur, et qu’au long du jour je vous révèle.
Ainsi soit-il.
Saint François d’Assise. »
Marianne
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