"Nous avons le regret de vous annoncer la mort de Françoise Leloup, Nous aimions particulièrement son franc parler et son dynamisme qui l'a caractérisée jusqu'au bout. Nous présentons nos condoléances à tous ceux qui l'aimaient. Nous la regretterons." Chantal de la Ronde, présidente de CdEP Un don a été fait à l’APAJH 94 |
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Françoise Leloup, équipière engagée aux Équipes Enseignantes depuis leur création jusqu’à maintenant.
Après avoir subi la fermeture des Écoles Normales sous le régime de Vichy, Françoise reprend sa formation en septembre 1944 et intègre le mouvement des Équipes Enseignantes.
Ce mouvement regroupe des enseignants chrétiens convaincus que leur place dans l’école publique et leur foi chrétienne sont parfaitement conciliables et fructueuses. Depuis 2008, le mouvement s’appelle : Chrétiens dans l’Enseignement Public.
La carrière de Françoise débute en 1945 à Villejuif, puis à Choisy-le-Roi, aux Gondoles puis à Paris Tolbiac.
Remarquée pour ses compétences, elle sera appelée à ouvrir en 1962 l’école Savignat, encore dans la boue, au Mont Mesly, quartier accueillant rapatriés d’Algérie, parisiens mal logés et provinciaux venant chercher du travail. Il fallait 50 enfants pour ouvrir une classe. Elle y exercera jusqu’à sa retraite en 1979.
Ses anciennes collègues se souviennent de son ardeur à œuvrer sur tous les fronts : pédagogique, syndical et auprès des parents d’élèves.
Françoise a rejoint le Syndicat National des Instituteurs, où elle a pris des responsabilités et travaillé à un meilleur accueil des enfants ayant un handicap.
Elle met en place une antenne locale de l’APAJH (Association pour Adultes et Jeunes Handicapés) à Créteil et ouvre en 1966 l’Institut Médico Pédagogique des Buttes puis en 2002 l’IME qui porte sons nom.
Parallèlement, forte de son expérience parisienne des Équipes Enseignantes elle a mené son bâton de pèlerin pour défendre la laïcité et la place de l’école publique dans l’Église. Elle a participé à l’implantation du mouvement dans le Val-de-Marne et a toujours eu le souci des jeunes enseignants chrétiens. Elle se disait "chrétienne laïque".
Elle fut exigeante avec elle-même mais aussi avec les autres, incitant sans relâche chaque enseignant à militer, à prendre des responsabilités.
Active jusqu’au bout de sa vie dans le mouvement, elle a participé cette année à la rédaction des Actes des Éducateurs en écrivant : "Je me sens quelques fois éducatrice au sein des résidents de mon EHPAD".
Lors de leur dernière réunion en juin, ses amis d’équipe à qui elle ne manquait jamais de conseiller une lecture, ont apprécié son sourire et son écoute.
Malgré les difficultés à se faire transporter avec son fauteuil et toujours fidèle à Dialogue et Coopération, branche du mouvement tourné vers l’International, elle a tenu à participer à la rencontre le 2 septembre autour de Jean Dumont, prêtre des Équipes Enseignantes au Pérou.
Françoise, nous aimions particulièrement ton franc-parler et ton dynamisme qui t'ont caractérisée jusqu'au bout. Nous te remercions pour ton engagement remarquable en tant que chrétienne militante, attachée à la fois au monde laïc du public et à l’Eglise au long de ta vie.
Nous te remercions pour ton engagement remarquable en tant que chrétienne militante, attachée à la fois au monde du public et à l’Eglise tout au long de ta vie.
Beaucoup d’équipiers d’Ile de France ont participé à l’élaboration de ce texte qui a été lu.
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On lira dans Lignes de crêtes n° 19, l'entretien qu'elle avait accordé à Suzanne Cahen: 50 ans avec l'APAJH (page 28)
Lire l'article complet 50 ans avec l'APAJH
Homélie donnée à ses obsèques par Stéphane Aulard, aumônier de l'équipe de Françoise Leloup
Hommage de Laurent Cathala, maire de Créteil
La ville de Créteil a rendu hommage à Françoise Leloup par une vidéo à retrouver avec le lien suivant : https://www.ville-creteil.fr/video-documentaire-sur-francoise-leloup
Merci pour ce magnifique documentaire. J’ai apprécié la joie et l’humilité de Françoise. Son exemple d’une vie toute en service nous montre la voie. Une belle personne qui manquera à CdEP et à la société dans laquelle elle était tant investie.
Cordialement,
Sylvie
Nous avons fait la connaissance de Françoise en 1962, alors que Marie-Michelle et moi venions de nous marier, habitions le13éme et étions en recherche d’une équipe enseignante de base. A notre paroisse Saint-Hippolyte, tenue à l’époque par des prêtres de la Mission de France, nous avons été aiguillés vers l’équipe d’Arlette et de Michel Demerseman qui habitaient bd. Masséna, donc, tout près. C’est dans cette équipe que nous avons rencontré Françoise pour la première fois. Nous avons tout de suite remarqué que c’était une femme de caractère. Cette impression se confirmera par la suite. Elle n’était encore qu’institutrice de maternelle à ce moment-là. En novembre 1963, nous avons dû déménager, car nous attendions notre fille Hélène. Nous nous sommes installés à Maisons-Alfort. Nous avons retrouvé Françoise qui, entretemps, avait été nommée directrice de maternelle au groupe scolaire Savignat de Créteil. Françoise, qui était déjà très active, essayait de créer des équipes nouvelles dans le secteur Créteil-Maisons-Alfort. C’est ainsi que nous avons pu intégrer l’une d’entre elles sur Maisons-Alfort. Françoise nous a beaucoup aidés à trouver des baby-sitters parmi de jeunes équipières pour garder notre fille, car les réunions avaient souvent lieu le soir. Je crois me rappeler que Françoise faisait partie de deux équipes à l’époque et fréquentait les réunions de la Paroisse Universitaire bien avant la fusion. Pour elle, il y avait toujours quelque chose à apprendre de cette association non concurrente, mais complémentaire des Equipes Enseignantes. Françoise était d’une grande fidélité aux Equipes. Elle s’arrangeait pour être de toutes les réunions, et cela jusqu’au bout malgré son handicap. Elle participait beaucoup. Ces dernières années, où elle faisait équipe avec nous, elle restait toujours très active. Elle lisait beaucoup et nous conseillait dans le choix des livres à étudier ensemble pendant nos réunions. Elle s’intéressait beaucoup à l’international et était toujours présente à l’assemblée générale annuelle de Dialogue et Coopération. Françoise, |