CDEP
Chrétiens dans
l'enseignement public

Vivre la transmission (suite) (Asnières Avril 2025)

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Vivre la transmission (suite) (Asnières Avril 2025)

Ce soir, nous avons fait le tour de nos actualités. Nous avons voulu rester positifs et regarder ce qui nous faisait du bien (une formation inspirante pour H., un échange sur l'anneau de Gygès avec ses élèves pour A., une élève qui s'investit soudainement sur un projet bien-être pour Me., une description de sortie au Panthéon inopinée des élèves turbulents de Ma.

Puis nous avons constaté, dans les chapitres "La transmission, l'affaire de tous" et "la transmission en famille", que Jean-Marie Petitclerc apportait d'autres éclairages que ceux vus lors de la session de pré-rentrée des actifs, fin août 2024, à St Benoît sur Loire (45) sur la co-éducation. L'été dernier, nous avons surtout parlé des relations école-famille. Là, il s'agissait de l'ensemble des adultes qui gravitent autour d'adolescents plus difficiles élevés dans des familles monoparentales. L'auteur relève l'importance de la cohérence entre tous mais aussi l'importance de la présence de figures masculines pour se construire. C'est un point qui nous a un peu fait réagir. Tout d'abord, M. a parlé des mères de la cité de la Grande Borne à Grigny (91). Celles-ci ont été formées pour devenir des sortes de "veilleuses de la cité", sans doute pour prendre le contre-pied des grands-frères qui sont modélisants à leur façon.
 
Aussi, tous les métiers féminins (enseignantes, principales de collège, assistantes sociales, éducatrices) sont-ils exclusivement féminins ? Sont-ils majoritairement féminins car dévalorisés dans notre société ? Ou bien parce que ce sont des métiers dits "genrés" (métiers du care). Jean-Marie Petitclerc dit que la seule figure masculine qui s'érige devant ces jeunes est la figure du policier. Jamais de policière ?
En bref, plusieurs passages du livre nous laissent un peu perplexes parce que l'auteur nous semble verser dans la caricature, les simplifications. A qui faire lire ce livre ? Sommes-nous trop expérimentés ? Mais serait-il à mettre entre les mains d'un enseignant débutant ? Y trouverait-il des réponses ?
 
Ce livre est l'énoncé d'un point de vue qui est peut-être orienté par le terrain d'exercice de JMP. Un peu comme nous d'ailleurs avec nos établissements d'exercice. Nous avons tendance à faire de nos cas particuliers des généralités et d'en tirer des conclusions hâtives, au prisme de nos expériences. Mais nos élèves ne sont pas les élèves de toute la France. Les réalités sociales diffèrent. C'est d'ailleurs une question que nous nous sommes posés au sujet de l'échange d'A. avec ses élèves : si les collégiens d'H. étaient invisibles, auraient-ils les mêmes idées à formuler que les lycéens d'A. ou que ceux de Ma ou Me ? Il faudrait leur demander...