L’Église de Dieu est convoquée en Synode : un temps d’écoute, de dialogue et de discernement que l’Église tout entière entend mener au cours des deux prochaines années afin de mieux répondre à sa mission d’annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ au monde entier.
C’est un évènement important de l’Eglise locale et universelle, un évènement qui concerne tous les chrétiens fidèles laïcs, clercs et personnes consacrées.
Rencontre CdEP des 16-18 octobre 2021 : atelier synodalité
Cet atelier se situe dans le cadre de la démarche synodale à laquelle le pape François invite toute l’Eglise.
L’animateur rappelle, en introduction, que la synodalité (le fait de « marcher ensemble », clercs, laïcs, religieuses et religieux) est une dimension essentielle, constitutive de l’Eglise. Le pape François définit une Eglise synodale comme une Eglise de l’écoute, une Eglise du service, une Eglise ouverte aux autres confessions chrétiennes, aux autres religions, à l’humanité dans son ensemble.
Quelle est donc la place de notre association Chrétiens dans l’Enseignement Public dans la synodalité de l’Eglise ? Comment pouvons-nous contribuer à faire vivre la synodalité ?
Parmi les dix thèmes proposés dans le document préparatoire, nous choisissons de nous concentrer sur le pôle n° 2 : Ecouter. Faut-il coupler avec le pôle 3 : Prendre la parole ou mieux le pôle 6 : Dialoguer dans l’Eglise et dans la société ? Des avis divers s’expriment. En tout cas, nous sommes tous d’accord pour souligner la nécessité de commencer par écouter et d’y consacrer le temps qu’il faut. Comme le dit très justement quelqu’un : « Si personne n’écoute, comment peut-il y avoir une parole ? »
Mais, demande un autre, qui doit s’exprimer dans cet atelier ? L’association dans sa globalité ou des personnes qui expriment un point de vue individuel et/ ou reflètent plus ou moins les réalités locales ? Au terme d’une discussion, nous concluons qu’une association ne peut se concevoir que dans sa diversité, qui est une richesse. Au demeurant, c’est déjà une forme interne de synodalité.
Les difficultés de l’écoute.
Ecouter suppose de prendre du temps pour le faire et nous sommes dans une société où nous avons de moins en moins de temps disponible.
On peut aussi redouter l’écoute de certaines personnes ou de certains discours qui tendent au monologue ou semblent intolérants. Et pourtant il vaut la peine d’écouter ce qui est dit, qu’on soit ou non d’accord.
Pour écouter, il faut accepter de laisser l’autre prendre sa place, accepter de le connaître dans sa vérité. Il faut aussi accepter de se laisser soi-même déplacer.
Et comment, inversement, se faire entendre ou écouter ? On note avec intérêt que désormais les ONG dont des ONG d’inspiration chrétienne : Secours Catholique, CCFD, Petits Frères des Pauvres etc . sont écoutées dans les médias, parce qu’elles rapportent des réalités concrètes, avec un sérieux qui est reconnu.
L’écoute à l’école, au collège, au lycée et à l’université.
Il est essentiel de se mettre à l’écoute des élèves, des parents, de la société, si l’on veut faire correctement son métier d’enseignant.
Ecouter les élèves, cela ne se fait pas seulement avec les oreilles : il faut être attentif au contexte socio-culturel dans lequel ils baignent, à ce qu’ils vivent en dehors du temps scolaire, écouter aussi les réussites et les échecs qui sont finalement une forme de parole.
Il faut aussi se soucier d’écouter les filles, qui ne s’expriment pas toujours aussi spontanément que les garçons quand on aborde des sujets de société ou des sujets techniques. Il ne faut donc pas hésiter à susciter leur prise de parole.
Ce qu’on entend quand on écoute les élèves.
C’est d’abord un stress. Les élèves demandent à être rassurés, mis en confiance.
C’est aussi une grande inquiétude concernant l’avenir. Fondamentalement nos élèves ont besoin d’espérance.
Et l’écoute du Tout Autre ?
Ecouter la Parole, dit une personne, c’est à la fois écouter les autres –Dieu s’exprime aussi dans les autres – et écouter l’Evangile. Une autre complète : Et il ne faut pas oublier d’écouter son cœur ou d’écouter dans son cœur, où Dieu parle. On pense alors à saint Augustin : « Dieu plus intime que ce qu’il y a de plus intime en moi » (Deus interior intimo meo ).
https://eglise.catholique.fr/vatican/le-synode-2023/synode-des-eveques-sur-la-synodalite-2021-2023/