Au cœur de la session d'été des actifs, fin août 2024, nous avons vécu un temps « Laudato si’ » avec une randonnée sur les bords de Loire et une veillée méditative.
« Marchons en chantant ! Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l’espérance ». (Laudato Si’ § 244)
Le samedi 24 août 2024, au matin, bien chaussé·e, casquette sur la tête, gourde d’eau et petit « en cas » – gâteau ou pomme – dans le sac, chacun·e est parti·e avec un extrait de l’encyclique et la consigne de prendre une photo et de mettre par écrit ce que lui inspire le texte reçu : doute, conviction, interrogation…
Ce temps de marche, qui se voulait plutôt individuel, a été l’occasion de beaucoup d’échanges. Des échanges confidentiels à deux ou trois et aussi des discussions en plus grand groupe. La beauté du paysage, la météo favorable ont suscité émerveillement et contemplation, ainsi que des réactions en lien ou pas avec les extraits de l’encyclique distribués aux un.e.s et aux autres.
Discrètement, chacun·e s’est appliqué·e à prendre une photo et à préparer le texte demandé.
"Nous avons besoin d’une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous. […] Les attitudes qui obstruent les chemins de solutions, même parmi les croyants, vont de la négation du problème jusqu’à l’indifférence, la résignation facile, ou la confiance aveugle dans les solutions techniques. Il nous faut une nouvelle solidarité universelle." (Laudato Si’ § 14)
Une conversion qui nous unisse tous, comme elle peut être difficile cette conversion, déjà pour soi-même mais encore plus lorsqu’il s’agit d’une conversion collective. Comment entraîner avec conviction mais avec douceur et sans être donneur de leçon nos proches, collègues, famille qui sont moins sensibilisés à ce défi environnemental ? Soyons confiants, en particulier comptons sur les nouvelles générations, beaucoup nous montrent le chemin. Et soyons confiants en la capacité de chacun à s’émerveiller et à contempler.
Il a fallu accélérer le pas en fin de parcours et même prendre un raccourci ou peut-être retrouver le chemin prévu ! Malgré le plan donné au départ, il nous est arrivé de nous égarer…
C’est bien en forme que nous sommes arrivé·e·s au repas !
Ce même samedi, une soirée de prière construite à partir des photos et des commentaires nous a réuni·e·s dans l’oratoire qui nous était dédié. Nous avons loué le Créateur avec le Cantique des trois enfants, version Taizé. Oui, bénissons le Seigneur avec toutes ses œuvres, la lune, le soleil, les plantes, les bêtes, les troupeaux…
En conclusion, nous avons prié avec la « prière pour notre Terre » proposée par François à la fin de son encyclique :
Dieu Tout-Puissant
qui es présent dans tout l’univers
et dans la plus petite de tes créatures,
Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe,
répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté.
Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et sœurs
sans causer de dommages à personne.
Ô Dieu des pauvres,
aide-nous à secourir les abandonnés et les oubliés de cette terre qui valent tant à tes yeux.
Guéris nos vies,
pour que nous soyons des protecteurs du monde et non des prédateurs,
pour que nous semions la beauté et non la pollution ni la destruction.
Touche les cœurs de ceux qui cherchent seulement des profits aux dépens de la terre et des pauvres.
Apprends-nous à découvrir la valeur de chaque chose,
à contempler, émerveillés,
à reconnaître que nous sommes profondément unis à toutes les créatures sur notre chemin vers ta lumière infinie.
Merci parce que tu es avec nous tous les jours.
Soutiens-nous, nous t’en prions,
dans notre lutte pour la justice, l’amour et la paix.