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mercredi, 09 février 2011 09:17

L'engagement des MSE au service de la solidarité

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Au delà de l'aspect concret d'un engagement, une invitation à la spiritualité de la solidarité...

Réunion d’équipe de base CdEP autour du texte suivant, Marseille le 02/02/2011:

L'engagement des Mouvements et Services d'Eglise au service de la solidarité internationale et du CCFD-Terre solidaire.

 

Après présentation du texte et de sa genèse et sont apparus les éléments suivants :

1)      Il y a ambigüité sur le producteur du message. Le logo de l’entête laisse penser qu’il s’agit du CCFD, à l’occasion de ses 50 ans. Cependant dans le texte les « nous » renvoie aux mouvements et services d’Eglise. Le titre d’un article est fait pour donner l’objet du message, et non pas celui qui le produit. Pour clarifier cela il faudrait les lister en entête ou en fin de texte. En effet ce texte est particulièrement important pour ceux qui ne savent pas que le CCFD a été fondé comme une collégialité de mouvements et de services.

On ne perçoit pas bien qui sont les destinataires du message.

S’il s’agit des différents membres des mouvements et des services d’Eglise, ce texte aurait comme objectif de faire le point, 50 ans après, sur ce qu’ils vivent ENSEMBLE et PERSONNELLEMENT à l’intérieur du CCFD, dans l’exercice d’une dynamique de solidarité.

Mais les convictions, nourries de la Bonne Nouvelle, présentées en trois paragraphes sont des paroles fortes et actuelles que chaque chrétienhabitant des lieux ou la solidarité s’exerce, reprendre, de manière  individuelle, sûrement indépendamment d’une participation au CCFD, et probablement indépendamment d’une appartenance à un mouvement ou un service. Il s’agit de la spiritualité de la solidarité.

Ce texte pourrait alors s’adresser à tous comme un témoignage à un membre du CCFD n’étant ni en mouvement, ni dans un service: 

2)      La réalité de mouvement et celle de la collégialité  ne sont effleurées que dans quelques passages.

a)      « Nous, Mouvements et services d’Eglise, acceptons de bouger ici et la bas », oui mais comment? Qu’est-ce que cela change dans notre vécu de mouvement ? (Exemple pour le CdEP : avoir conscience de l’importance d’un service public d’éducation, offert à tous les enfants et les jeunes sur toute la planète…). L’aller retour profitable entre une pratique dans un mouvement et l’engagement  du CCFD pour plus de solidarité est à peine évoqué, alors que c’est d’après le titre l’objet du message !

Pourquoi avoir écrit avec le CCFD et non pas avec et dans le CCFD ?

b)      « En vivant de manière collégiale la mission du CCFD-Terre solidaire nous découvrons une manière de faire Eglise dans une saine diversité et une complémentarité courageuse». C’est cela qu’il nous faut approfondir à tout prix si nous voulons pouvoir continuer à exercer cette collégialité.

3)      Nous avons été personnellement et positivement interrogés:

a)      D’abord par la conscience partagée par tous des trois réalités « mondialisation où les plus fragiles sont écrasés », « replis identitaires qui rejettent l’autre », « dictature du profit maximum ».

b)       Par cet appel à la « recherche d’harmonie entre l’homme et sa planète ».  Pour notre équipe nous rajoutons «droits de l’homme qui travaillent à l’intérieur de chaque peuple » et aujourd’hui « recherche par des peuples nombreux de formes de gouvernement démocratiques »

c)      Par les fortes convictions exprimées (parties centrales du texte), elles  nous aident à formuler notre foi aujourd’hui avec pertinence.

*Nous sommes à la fois invités à « aimer » en actes (message connu), mais « constitués frères en Christ dans une famille humaine unique ». Or cet aspect du dessein de Dieu, pour nous humains ensemble, ce Christ aux dimensions du monde, sont apparus à notre conscience avec la mondialisation. Il y a un mouvement intime entre foi et vie, vie et foi.

* « La vie a du prix, l’écouter la raconter, la relire». Avons-nous toujours conscience dans nos réunions d’équipe parfois laborieuses qu’en faisant cela nous mettons en œuvre la pensée sociale de l’Eglise ?

* Notre engagement à défendre la dignité humaine dépasse toutes les frontières culturelles, religieuses : nous « rejoignons tous ceux qui travaillent», humblement, comme ceux qui ont à apprendre. Et en cela même nous vivons une exigence « constitutive de l’Evangélisation »